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.On disait qu’ils pullulaient comme des mouches, qu’ils avaient tant d’or qu’ils s’en servaient pour bâtir leurs maisons.Quel que soit le visiteur, il avait assez d’importance pour se déplacer avec une dizaine de gardes et assez d’esclaves pour porter cette curieuse boîte laquée.Elle avait des reflets noirs et ses côtés étaient couverts de rideaux de la couleur du soleil.Guidant son cheval de ses genoux, Temüdjin tenait son arc prêt à tirer.Si c’était un piège, les guerriers jin découvriraient qu’ils avaient commis une erreur en se risquant sur ses terres.Il baissa son arc, ordonna à ceux qui l’entouraient de faire de même.Il tira sur la bride de son cheval.Un œil exercé aurait noté que ses guerriers surent parfaitement rester en formation lorsqu’ils l’imitèrent.Temüdjin attacha son arc à sa selle, toucha la poignée de son sabre pour se porter chance et dirigea sa monture vers l’homme qui se trouvait au centre de ce groupe bizarre.Le jeune khan ne dit pas un mot.Ces terres étaient siennes, il n’avait pas à y expliquer sa présence.Ses yeux jaunes détaillèrent le guerrier jin, s’attardèrent sur son armure.Comme la boîte, elle était recouverte d’une peinture qui luisait telle de l’eau noire et ses attaches étaient invisibles.Elle semblait capable d’arrêter une flèche et Temüdjin se demanda s’il pourrait en obtenir une pour l’essayer.Le guerrier l’observait sous la visière d’un casque, le visage à moitié couvert par des plaques de fer.Temüdjin lui trouva un air maladif, un teint jaunâtre révélant trop de soirées de beuverie.Pourtant le blanc de ses yeux n’était pas rougi et il ne bronchait pas devant tant d’hommes armés.Le silence se prolongea, Temüdjin attendit.Enfin, le Jin plissa le front et se décida à le rompre :— Mon maître, émissaire de la cour de Jade, souhaite te parler, dit Yuan, avec un accent qui sonna étrangement aux oreilles de Temüdjin.À l’instar de son maître, Yuan détestait les barbares des tribus.Malgré leur férocité au combat, ils n’avaient aucune discipline.Ce n’étaient que des chiens hargneux et l’on s’abaissait en s’adressant à eux comme à des êtres humains.— Il se cache dans cette boîte ? demanda Temüdjin.Le chef des gardes se raidit et Temüdjin laissa sa main pendre près de la poignée de son sabre.Il avait passé des journées à s’entraîner avec Arslan, il ne craignait pas un soudain assaut.Son assurance amusée se voyait peut-être dans son regard car le Jin se contint.— J’ai un message de Toghril des Kereyits à te transmettre, déclara Yuan.Ce nom attisa encore la curiosité de Temüdjin.Son camp avait accueilli trois vagabonds bannis de cette tribu.— Je t’écoute, dit-il.Le regard au loin, le garde récita :— « Accorde ta confiance à ces hommes et offre-leur l’hospitalité en mon nom.»Temüdjin eut un grand sourire qui surprit l’officier jin.— Ce serait peut-être sage, en effet, dit-il.As-tu envisagé l’autre éventualité ?— Il n’y a pas d’autre éventualité, répliqua Yuan, irrité.Tu as entendu les ordres de Toghril.Temüdjin éclata de rire.— Toghril des Kereyits n’est pas mon khan.Il ne donne pas d’ordres ici.Je pourrais vous tuer tous et m’emparer de ce qu’il y a dans cette boîte, menaça-t-il, uniquement pour provoquer le chef jin.Au lieu de réagir avec colère, l’homme sourit.— Tu n’as pas assez de guerriers pour cela.Temüdjin allait répliquer quand, de la boîte, une voix lança un ordre dans une langue qu’il ne connaissait pas.Cela ressemblait assez à un cri d’oie mais l’officier inclina aussitôt la tête.Temüdjin ne put résister plus longtemps à sa curiosité.— Très bien, je vous offre mon hospitalité.Suivez-moi de près pour que mes gardes ne vous transpercent pas la gorge quand vous approcherez.Avancez lentement, sans gestes brusques.Il y a dans mon camp des guerriers qui n’aiment pas les inconnus.Yuan leva le poing, les douze porteurs saisirent les brancards et les soulevèrent, regardant fixement devant eux.Temüdjin ne sut qu’en penser.Il lança un ordre à ses cavaliers, prit la tête du groupe avec Arslan tandis que Jelme et les autres fermaient la marche.— Tu connais ces hommes ? murmura-t-il.— Je les ai déjà rencontrés, répondit Arslan.— Ils sont une menace pour nous ?Le forgeron réfléchit [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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