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.Il gagna la rue en titubant, le visage ruisselant de larmes, ses excréments suintant lentement le long de ses jambes de pantalon, les bras levés pour se protéger la tête de la tempête de détritus.En griffant la terre, il escalada le talus en pente raide qui montait vers la route et la suivit en chancelant et en sanglotant.La pluie de pierres et de détritus diminua quand il traversa le pont, pour s’arrêter complètement quand il sortit de la route et gagna en titubant la camionnette garée là.Il s’écroula près du véhicule et pressa son visage contre la portière métallique.Le sang rugissait dans ses veines, tout son corps était secoué de grands sanglots qui le laissaient agonisant.La terreur absolue qui l’avait empli fut longue à disparaître.Ce qui s’était passé ce soir, c’était la réalisation de son pire cauchemar.Stan était mort et il se retrouvait seul.Et cette pute.cette vérolée de putain noire.il allait le lui faire payer.Il se remit lentement debout sans cesser de renifler.Son jean était souillé jusqu’aux bottes et il empestait.Il porta les yeux vers le Bac, essayant vaguement de comprendre ce qui s’était passé – comment cela avait pu se produire.Comment est-ce que Stan pouvait être mort ? Comment les choses avaient pu.devenir vivantes, comment ça s’était passé ? Et cette pute.Il ne savait pas comment elle avait fait ce qu’elle avait fait, mais il allait le lui faire payer, ça c’était sûr.Il lui ferait payer le maximum – à la maxi-salope qu’elle était.Il ne savait pas comment, mais il lui ferait tellement mal qu’elle le supplierait de la tuer.Il se frotta les yeux d’un poing énorme.C’est pourtant pas ça qui ferait revenir Stan.Charogne ! Rien ne ferait revenir Stan ! Ses larmes jaillirent de nouveau tandis qu’il montait dans la cabine de la camionnette.Faible, Ola s’appuyait au chambranle de la porte d’entrée du cottage.Le flot d’adrénaline se calmait en elle, mais le sang continuait à rugir à ses oreilles.Elle regarda l’homme prendre la route et lut sa peur et sa haine.La haine, comme un morceau de charbon noir et sans vie logé dans sa poitrine, qui redevenait lentement braise.Lasse, elle rentra.Elle ne pouvait pas demeurer ici plus longtemps.L’homme reviendrait dès qu’il aurait repris courage.Et, de plus, il y avait le cadavre de la véranda.La police allait venir, poserait des questions.Elle trembla, prise de nausée à l’idée de ce qu’elle avait dû faire.Non, ce n’était pas vrai.Personne ne l’avait obligée à le tuer.Ce qui avait déclenché sa folie meurtrière, c’avait été le mélange d’un sentiment d’atteinte à sa liberté et d’une terreur pure et simple qu’elle avait ressenti en rentrant dans son corps et en découvrant Stan en train d’abuser d’elle.Son regard tomba sur Boboko.Il décolla avec difficulté la tête du sol.Il avait cessé d’essayer de se relever.Elle vint rapidement près de lui, et le caressa d’une main tout en tâtant doucement ses blessures de l’autre.«Je.je n’arrive pas à me lever.marmonna-t-il d’une voix basse et dolente.— Là, mon chéri, là.C’est fini.Repose-toi un moment sans bouger.»Il y avait tant à faire.L’homme qui en avait réchappé irait-il directement à la police ? De combien de temps disposait-elle avant qu’ils n’arrivent ? Ou bien aurait-il trop peur ? Après tout, lui et l’autre homme l’avaient agressée.Mais elle ne pouvait pas rester ici.Les sourcils froncés, elle essaya de réfléchir, mais le cadavre dans l’autre pièce était trop présent à son esprit pour qu’elle parvînt à analyser les choses clairement.Finalement, elle souleva Boboko et le berça contre elle en passant les doigts dans sa fourrure, là où il avait été frappé.D’une voix douce, elle fit une chanson de son nom secret, de son nom véritable, et se concentra pour guérir les tissus atteints et ressouder les os fracturés.Son nom était comme un schéma de ce qu’il devait être quand il était en bonne santé, intact.Grâce à la chanson et à l’énergie qu’elle déversait en lui, elle permettait à son dook de réparer les dommages infligés.Convaincue enfin d’avoir fait tout ce qui était en son pouvoir, elle le reposa sur le tapis et le laissa dormir.Il s’éveillerait guéri.Épuisée, elle se releva.Elle se dépensait trop et trop vite, mais elle avait encore du pain sur la planche.Le cadavre.S’armant de courage, elle se rendit dans la véranda et le contempla longuement [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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