do ÂściÂągnięcia > pobieranie > ebook > pdf > download

[ Pobierz całość w formacie PDF ]
.— Des preuves.Des souvenirs de pillages passés, des choses dans ce genre.Elles pourraient devenir gênantes, maintenant que nous nous sommes installés ici pour de bon.»Ce n’était que la moitié de la vérité, telle que la concevait Lindsay.Ce n’est pas sur ESAIRS XII que ces objets risquaient de se révéler embarrassants, mais dans les Cartels, lorsque les pirates auraient à se montrer sous leur meilleur jour.Les grands cartels comme Thémis étaient souvent pointilleux : même dans les quartiers apaches, la piraterie ouverte était sanctionnée.Les Fortuniens avaient rempli la caisse sans qu’il fût au courant, et lui avaient simplement demandé de procéder au lancement.À cet indice, il avait d’ailleurs compris qu’ils étaient sur le point d’en finir.Fazil s’avança jusque dans le tunnel avec sa chandelle, « Puis-je regarder ? » Il passa devant Lindsay et posa une main sur l’emballage du colis.Un cancrelat noir comme de la poix s’extirpa d’un repli du plastique, agitant des antennes comme des fouets et aussi longues que l’avant-bras.Avec un sifflement de dégoût, Fazil retira précipitamment la main.Lindsay essaya d’attraper la bestiole, mais la manqua.« Ignoble, murmura Fazil.Aidez-moi pour la tête.»Lindsay le suivit jusque dans l’atelier.Ensemble, tirant ou poussant, ils amenèrent l’énorme tête à l’extérieur de sa cache, puis dans le tunnel.À peine y tenait-elle.« On devrait peut-être la graisser, suggéra Lindsay.— Le visage de Paolo ne va pas partir pour l’éternité avec un nez luisant », rétorqua Fazil.Il souffla la chandelle, et referma l’opercule de pierre.Puis il partit le premier, poussant la tête devant lui, tandis que Lindsay le suivait en remorquant son propre chargement.Le chemin était tortueux et traversait des zones mal ventilées et sentant le renfermé.Le quai de chargement de l’anneau était situé près de la surface de l’astéroïde, et donnait sur l’une des parois du principal centre industriel d’ESAIRS XII.C’était ici, à proximité de l’anneau de lancement, que l’on fabriquait les leurres.La chaîne de fabrication de ces leurres était constituée d’un ensemble de sacs de fermentation formant comme une grappe de raisin, reliés entre eux par des tuyaux hydrauliques mous ; retenus par des amarres, ils étaient éclairés par des lumières végétales bleuâtres.La grappe était suspendue en l’air, ses graines translucides agitées d’un lent barattage.Ce complexe n’avait pas été arrêté complètement ; son interruption aurait aussi signifié l’arrêt de toutes les fabrications humides.Mais sa production était réduite à presque rien.Les embouts des soufflets avaient été débranchés et donnaient maintenant directement sur le pas de lancement ; au lieu de pellicule à leurre, ils déversaient un épais brouet incolore.L’air empestait la pénétrante odeur fiévreuse du plastique chaud.Le robot de la famille était en service.Il fit halte en plein programme lorsque Fazil arriva à sa hauteur, manœuvrant la tête.Comme Lindsay passait à son tour, il s’accroupit paisiblement, un soufflet insecticide dans les manipulateurs de son avant-train.Son œil énorme, unique, s’inclina pour suivre leurs mouvements avec un bruit d’encliquetage.Ce robot était un assemblage de fils et de pièces, et ses six membres arachnéens avaient la légèreté du métal expansé.Encore plus grand que Lindsay, son cerveau et ses moteurs étaient placés à l’abri dans son torse, cerclé comme une barrique.La partie antérieure comportait les senseurs et deux longs bras articulés dotés de pinces.Quatre membres pivotants, disposés en croix, partaient de la partie inférieure, ainsi disposés pour faciliter le travail en apesanteur.L’engin disposait en outre d’une sorte de queue rotative pour percer des trous.Il était loin d’avoir l’élégance d’un modèle mécaniste ; il n’en émanait pas moins une inquiétante vitalité : on aurait dit un squelette animé, quelque animal qui se serait relevé de la table de dissection avec seulement ses os et ses tendons.Lorsque Lindsay se retrouva hors de portée, le robot reprit son mouvement avec un bruit sec, s’éloigna du mur d’un coup de pied, et alla introduire l’embout de son soufflet dans le conduit humide d’un sac de fermentation.Fazil passa par-dessus la tête, et la cala contre la paroi.Un sas hermétique en plastique transparent donnait sur l’anneau de lancement.Le jeune Mavridès retira d’une cavité du mur une tenue spatiale soigneusement roulée, et la secoua pour la déplier.Il l’endossa et fit descendre la glissière intérieure du sas, dans lequel il pénétra.Lindsay lui fit passer la caisse.Après avoir refermé la paroi intérieure du sas, Fazil ouvrit celle qui donnait sur l’aire de chargement, une découpe rectangulaire du mur qui pivota sur des gonds à ressort placés à l’extérieur.L’air du sas fusa brusquement sur l’aire de lancement.La fragile partie interne se gonfla sous la pression, s’accrochant au treillis de son support comme une bulle de savon sur un anneau.Quatre énormes cancrelats et un nuage de ces mêmes bestioles, mais de petite taille, jaillirent de l’intérieur du colis, s’agitant follement dans le vide.Fazil poussa un hurlement inaudible derrière son masque transparent.Il fit quelques mouvements désordonnés tandis que les cancrelats, pris de convulsions, déployaient une dernière fois leurs ailes fines.La décompression gonflait leur abdomen, et de l’écume sortait de leurs articulations.L’un d’eux, accroché au plastique, vomit non loin de l’endroit où se tenait Lindsay ; sans doute avait-il mangé quelque chose dans la caisse – quelque chose de visqueux et rouge.D’imperceptibles volutes de vapeur s’élevaient du colis ; Fazil ne s’en aperçut pas, trop occupé à disperser les cancrelats sur l’aire de lancement.Il franchit ensuite l’écoutille qui donnait dessus, tirant la caisse emballée derrière lui.Il la plaça dans le culot de lancement, avec difficulté.De retour dans le sas, il en chassa les derniers insectes morts avant de refermer l’écoutille extérieure ; dès que celle-ci fut verrouillée, une lumière verte s’alluma et des chiffres se mirent à défiler sur un compteur à cristaux liquides, cependant que les aimants montaient en charge.Fazil abaissa la fermeture intérieure, et l’air se précipita dans le sas, faisant battre la séparation de plastique comme une voile.Le jeune homme tremblait encore en sortant, mais ses cris étaient assourdis par sa tenue.« Avez-vous vu ça ? dit-il lorsqu’il l’eut ouverte à mi-buste.Qu’est-ce qu’il y a là-dedans ? Qu’est-ce qu’ils mangeaient ?— Je ne les ai pas vus préparer la caisse.Ça peut être n’importe quoi.»Fazil examina les taches qui salissaient les manches de la tenue.« On dirait du sang.»Lindsay s’inclina pour sentir.« Ce n’est pas une odeur de sang, dit-il.— Ceci est une preuve, pourtant », fit Fazil en touchant la tenue.Lindsay réfléchissait.Les pirates lui avaient menti ; ils avaient voulu se montrer malins, plus malins que les Morphos.Ils avaient essayé de faire disparaître quelqu’un [ Pobierz całość w formacie PDF ]

  • zanotowane.pl
  • doc.pisz.pl
  • pdf.pisz.pl
  • klimatyzatory.htw.pl